Trois questions à Carmela LO CURTO
La majorité met en avant une baisse du nombre de bénéficiaires du RSA en Isère qu’elle attribue notamment à sa politique de contrôle renforcé. Qu’en est-il exactement ?
Effectivement, au niveau national, on constate une diminution de 1,3% du nombre d’allocataires du RSA qui se répercute bien évidemment en Isère. Cette bonne nouvelle est liée à la reprise économique et à la création d’emplois et nous devons nous en réjouir.
Toutefois, nous devons rester prudents car cette baisse peut aussi s’expliquer par le basculement du RSA activité vers la prime d’activité et masquer aussi un non-recours au droit.
Quant aux contrôles, leur efficacité ne peut pas encore être invoquée puisqu’ils ont seulement démarré il y a quelques semaines ! J’en profite d’ailleurs pour rappeler que des dispositifs de contrôle existaient bien évidemment déjà lorsque la gauche était aux manettes et qu’il faut cesser de faire croire que les bénéficiaires sont des fraudeurs en devenir.
Que pourrait-on faire pour permettre un retour à l’emploi plus rapide des allocataires du RSA ?
Cette question est complexe et ne peut pas donner lieu à des réponses simplistes.
Je pense qu’il faut tout d’abord continuer à travailler avec l’ensemble de nos partenaires pour construire une politique cohérente sur l’ensemble de notre territoire.
Il faut également ne pas sabrer les budgets des associations intervenant en faveur de l’insertion sociale et de nos jeunes.
Quelle incohérence de vouloir accélérer le retour à l’emploi et diminuer les moyens aux missions locales !
L’humilité, la cohérence et la détermination sont des qualités à rechercher pour une action efficace en faveur des plus fragiles. il en va de notre responsabilité.