Trois questions à Gilles Strappazzon
- Gilles Strappazzon
- 18 oct. 2016
- 2 min de lecture

Une interview de Fabien Mulyk en août dans le Dauphiné Libéré vous a fait bondir ?
Oui, c’est exact. Lire que l’élu « délégué à l’environnement » du Département assimile nos associations environnementales à des « assistés » est choquant.
Et je vous passe sa mauvaise blague sur le fait qu’il pleurerait sur leur sort, s’il lui restait un mouchoir en papier… Un tel mépris, c’est insupportable, surtout lorsque l’on sait que les associations ont dû licencier déjà une dizaine de salariés !
Pourquoi tant de haine de la droite envers la Maison de la Nature et plus globalement les associations environnementales ?
Nous avons plusieurs lignes de rupture concernant la politique environnementale avec la droite : elle considère d’une part que nos partenaires doivent être d’accord en tout point avec les positions du Département quand nous estimons que leur expertise est précieuse, notamment en matière d’aménagement.
Il y a une volonté de caporalisation ou de mise sous silence des oppositions.
Ensuite, la droite estime que l’environnement est subordonné à l’aménagement et à l’économie, plutôt que de concilier le tout, comme nous le préconisons et l’avions toujours pratiqué.
Voilà pourquoi la recherche scientifique et la connaissance des milieux naturels en Isère n’est plus soutenue financièrement, et que l’expertise de nos partenaires, reconnus même au niveau national, n’est souhaitée que pour la recherche de mesures compensatoires suite à l’installation d’entreprises par exemple.
La droite justifie ses restrictions budgétaires par un choix de ne plus subventionner le fonctionnement des associations et des contraintes financières.
Cela n’est pas vrai. Depuis son arrivée, la droite puise à pleines mains dans les finances départementales et arrose à tour de bras. Même au sein des associations environnementales, ils baissent les financements de ceux qu’ils considèrent comme gênants mais par contre ils augmentent les subventions aux chasseurs et aux lieutenants de louveterie.
Ce sont des choix politiques, clientélistes et électoralistes, mais pas financiers.