Trois questions à Didier Rambaud
- Didier Rambaud
- 8 avr. 2016
- 2 min de lecture

La droite envisage-t'-elle de vendre la SEM départementale ?
La majorité a approuvé un rapport autorisant la vente de ses actions, sans préciser la nature des acquéreurs. Elle souhaite donc clairement se désengager de la SEM de transport historique du Département, prétextant la loi NOTRe qui transfère la compétence transport à la région et au motif que la majorité précédente a empêché toute autre solution… Rappelons que certains à droite ont toujours plaidé pour la disparition de VFD afin de soutenir les transporteurs privés.
Quelles solutions sont proposées par la majorité départementale ?
En dépit du discours de la droite, la SEM va beaucoup mieux, grâce à des mesures prises successivement par la majorité de gauche : réformes structurelles de l’entreprise pour améliorer sa compétitivité, refonte des accords salariaux extrêmement avantageux, hausse du capital, ...
Ainsi, VFD a réussi à dégager des bénéfices lors de ses deux derniers exercices, alors qu’un plan de sauvegarde de l’emploi avait été lancé en 2012 car l’entreprise perdait de l’argent…
Mais la situation de la SEM n’est pas complètement réglée, elle doit désormais investir pour renouveler son matériel roulant et conserver ses marchés de transports. 400 salariés sont concernés.
Que dit la Loi NOTRe ?
Au 1er septembre 2017, le Département
doit avoir cédé au moins les 2/3 de sa participation dans une SEM de transport à la Région, mais il peut en conserver le reste.
D’ici là, il peut faire ce qu’il veut, même si la piste régionale est la plus logique et en accord avec notre environnement législatif.
Cette vente est-elle inéluctable comme le prétend la droite ?
Oui et non et c’est là où il y a
désinformation. Nous avions travaillé sur la piste d’une SEM régionale, qui aurait permis de conserver cette entreprise.
Là, le Département se retire sans connaître la position de la Région tout en affirmant veiller au maintien des intérêts des salariés dans le cadre de la vente.
Nous pensons au contraire que la vente immédiate de la SEM, sans réflexion sur son rôle en matière de service public, ne répond ni à l’intérêt des salariés, ni à celui de notre collectivité.